Page:De Lambel - Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon, 1862.pdf/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
MARGUERITE DE LORRAINE

torité persuasive encourageait les plus tièdes, décidait les plus timides. Elle découvrait d’utiles éléments là où personne n’en soupçonnait l’existence, et procurait ainsi un double avantage ; car l’exercice de la miséricorde n’est pas moins favorable aux bienfaiteurs qu’aux obligés. Ses exemples apprenaient aux nouveaux associés comment ils devaient s’acquitter de leur tâche. Elle portait aux pauvres des secours matériels, elle leur témoignait une tendre affection ; elle les aimait de cœur, et le cœur a mille façons d’être charitable. Après avoir donné le pain, le vêtement et le bois, elle cherchait à égayer un peu la famille ; elle lui apprenait des jeux innocents, et lui procurait ainsi des plaisirs purs et des distractions faciles à re-