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CHAPITRE I

vouloir fortement, de savoir commander et d’attirer la confiance d’autrui. Il fut aisé de s’en convaincre, quand elle revint à la cour de Nancy. Elle s’y réfugia après la mort de ses parents, et passa près de son frère René II les années qui précédèrent son mariage. Ses charmes extérieurs avaient alors atteint toute leur perfection. Chacun admirait la grâce de sa démarche, la noblesse, la régularité de ses traits, la beauté de son regard ; la bienveillance et la sérénité de son âme se reflétaient sur son visage et lui conciliaient toutes les sympathies. Elle était comblée d’hommages ; mais au lieu de s’enivrer de cette vaine gloire, elle avait la constante préoccupation de diriger vers le ciel les cœurs et les volontés. Fidèle aux pra-