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MARGUERITE DE LORRAINE

nement paternel. De longues années semblaient encore promises à ce mariage si simple dans sa grandeur ; mais la vie n’est-elle pas un passage ? et pour nous en détacher, n’est-il pas utile de recevoir souvent les sévères avertissements de la mort ? En 1492, la mort vint frapper à la porte du palais d’Alençon ; elle n’était pas seulement l’organe de la justice divine, c’était encore la messagère de la miséricorde. En déchirant les cœurs, en les séparant pour un temps, elle venait assurer leur réunion dans l’éternité ! À cette époque, René tomba malade ; au bout de quelques semaines, il ne fut plus permis d’espérer le retour de la santé. Rien ne lui manqua de ce qui devait le bien préparer au redoutable jugement. Il en con-