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Page:De Lambel - Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon, 1862.pdf/80

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MARGUERITE DE LORRAINE

victimes des passions humaines, et ouvrit à beaucoup d’entre elles les portes du ciel.

La pieuse princesse s’abstenait le plus possible des fêtes de la cour ; elle y paraissait très-rarement, et seulement pour condescendre aux désirs du roi ; mais souvent elle assistait aux réunions intimes qui se formaient le soir autour du souverain. Elle y apportait ses travaux d’aiguille et les continuait, tout en versant dans la conversation le tribut de son esprit et de son amabilité ; mais son maintien grave, sans cesser d’être gracieux, quelquefois aussi la réprobation de son silence, imposaient aux esprits légers, aux langues acérées. À sa vue, les plaisanteries inconvenantes, les anecdotes scanda-