Page:De Scudery - Eudoxe, tragi-comédie, 1641.djvu/3

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Eudoxe, aux dames

.


Quoi que je ne paraisse pas devant vous, avec toute la pompe, et toute la magnificence, qu'ont accoutumé d'avoir, les personnes de ma condition : j'espère que vous n'oublierez pas, que j'ai porté des sceptres et des couronnes, que je me suis vue deux fois sur le trône ; et que les princes dont je suis sortie, ont été les maîtres de monde. Mais aimables et illustres dames, je ne vous fais pas souvenir de ma gloire, pour vous obliger au respect : il suffit que vous ayez quelque pitié de mes infortunes : et je ne vous parle de l'état glorieux où je me suis vue, que pour vous porter plus aisément à cette pitié, quand vous