Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/342

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pour le monde entier ! La révolution recueille ces paroles, elle y applaudit, et sa joie menace l’Eglise.

Que répondra-t-on, quand bientôt elle tirera les conséquences des principes qu’on lui a faits ?

Suffira-t-il alors de lui prêcher la mesure et la modération ? Prodigieux aveuglement ! Et qui l’expliquera ? je les enivrerai, dit le seigneur, afin qu’ils s’assoupissent, et qu’ils dorment d’un sommeil éternel. Frappé d’impuissance pour opérer le bien, entraîné par le système auquel il est lié dans des voies anti-catholiques, le ministère chargé de l’administration de l’Eglise de France n’a pas entrepris une seule œuvre, formé un seul dessein où ne se manifeste l’esprit qui le conduit. Il en est un dont les suites, s’il s’exécutoit tel qu’on l’a conçu, pourroient être si fatales à la religion, qu’on ne sauroit se dispenser de l’examiner particulièrement. Nous voulons parler du rétablissement de l’ancienne Sorbonne, destinée, dit-on, à faire revivre les hautes études ecclésiastiques. le but est louable, nous le reconnoissons. Mais pourquoi faut-il qu’en rappelant continuellement les règles antiques, on ne cesse de les violer, et que l’Eglise ait toujours à se plaindre de ce qu’on semble faire pour elle ? Le bien est dans les paroles, et le mal dans les actes : et