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Page:Delâtre - L’Égypte en 1858.djvu/12

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When on the dusky firmament
Thou shinest bright as now ;
When lingers mild thy ray
Over the ruins of the pas !
As pity o’er decay ;
When glows thy thoughtful beam
Glass’d in the limpid deep at night
As beauty in a dream,
How oft have I not gazed
Upon the azure southern sky
Enraptured and amazed !
And when I saw thee rise
Methought a world unknown and pure
Was opening fore my eyes.
For even there, where all
So glorious is and fair on high
And as endow’d witti soul
Thou art the beautiest far
Of all the brillant host aloft,
Oh gentle eveningstar !

« Ô aimable étoile, qui brilles au ciel comme une larme d’ange ! que tu es belle, étoile du soir ! Quand tu étincelles comme à présent sur le firmament sombre ; quand ton rayon se penche sur les ruines du passé, comme la pitié sur la douleur ; quand ta face rêveuse se reflète dans ta mer profonde comme la beauté dans un rêve, avec quel ravissement et quel bonheur je te contemple sur l’azur du couchant ! Quand je te vois surgir, il me semble que je vois un monde inconnu et pur éclore devant mes yeux : même là où tout est si glorieux, si vivant, tu es la plus belle de toutes les filles radieuses de la nuit, ô douce étoile du soir !


Ces vers, dignes de Byron, sont d’une jeune Corinne de dix-neuf ans, belle et savante comme la muse antique. Sa charmante image m’accompagne en tout lieu ; elle est mon étoile du soir et du matin, dont les rayons me guident et me consolent au milieu des misères de la vie.

Les voyageurs qui ont peu d’instruction et peu d’imagination feraient mieux de rester chez eux. Ils ont entendu raconter mille belles choses de l’Égypte et de l’Orient, et ils