Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/101

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J’ai supposé que ces sables formant des couches régulières, sont les produits d’une cristallisation, mais d’une cristallisation. grenue, analogue à celle de la craie.

c. Au-dessous de ces couches de sable, sont des couches de marne, des schistes à polir… qui varient également dans les différens endroits.

Ces couches ont été formées dans les eaux de la mer, comme le prouvent les couches d’huîtres marines…

d. La couche d’argile s’étend dans tous les environs de Paris, mais elle n’est pas partout de la même épaisseur et de la même nature. Elle forme des lits parallèles.

On trouve au-dessous une petite couche de coquilles marines.

Il n’est donc pas douteux que ces couches ont été formées dans les eaux des mers.

e. Les trois grandes masses de plâtre, que l’on observe Montmartre, à Mesnil-Montant… ne se trouvent pas dans toutes les plâtrières des environs de Paris. Au midi de la rivière, comme à Bagneux, à Anthony, il n’y a qu’une couche qui a différentes épaisseurs. À Anthony, elle n’a qu’une dizaine de pieds ; à Bagneux, elle en a près de trente.

J’ai trouvé, dans la haute masse de Montmartre, un spare, poisson de mer, un ésoce, autre poisson de mer.

Desmarêts et Provost ont trouvé, dans les couches inférieures, des coquilles marines.

On ne peut donc douter que ces couches de plâtres de Montmartre n’aient été formées dans les eaux des mers, et l’opinion de Lamanon, qui avait dit qu’elles avaient été formées dans les eaux douces, est contraire à tous les faits.

On a voulu appuyer cette opinion par un fait. On a dit y