Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/102

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avoir trouvé un cyclostome ; mais ce cyclostome est terrestre, et il ne prouve pas plus en faveur de l’opinion de Lamanon, que les os fossiles d’oiseaux, de marmose…

f. Les grands bancs de pierres coquillères ont été certainement formés dans les eaux des mers, puisqu’on y trouve une quantité immense de coquilles marines de diverses espèces. Mais ces bancs de pierre sont entièrement différens dans les divers endroits.

Dans les plaines de Mont-Rouge, les bancs, qui sont ceux des caves de l’Observatoire, sont d’une pierre dure, que les ouvriers appellent caillou, parce qu’elle fait feu au briquet. Elle contient effectivement beaucoup de silice. Les bancs sont épais ; mais, du côté de Châtillon, à quelques centaines de mètres, les bancs varient.

Ils varient encore plus, en allant du côté de Sèvres, du côté de Saint-Cloud, du côté du Calvaire, du côté de Nanterre.

À Saint-Leu, la pierre est très-tendre.

À Soyancourt, la pierre est assez dure : elle contient ides oursins, ce qu’on ne voit pas dans les pierres dont nous venons de parler. Les bancs sont épais. On en a tiré la pierre pour le pont, de Passy.

g. Les couches argileuses, qui se trouvent sous les grands bancs calcaires, mélangées avec des sables, ont été formées dans les eaux. Néanmoins, elles ne présentent aucun indice que ç’ait été dans les eaux des mers, puisqu’on n’y trouve aucuns fossiles.

h. Les craies des environs de Paris ont certainement été formées dans les eaux des mers, puisqu’on y trouve une multitude de diverses coquilles marines.

D’ailleurs, elles forment des bancs réguliers, comme ceux