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des grands bancs de pierres calcaires, comme les douches gypseuses, les couches argileuses, les couches grèzeuses…

Mais ces craies présentent les mêmes phénomènes que les autres couches des environs de Paris. Elles varient sans cesse. Celles de Sèvres sont différentes de celles de Bougival ; celles de Soupe, entre Nemours et Montargis, diffèrent des unes et des autres. On observe, dans ces craies, entre Nemours et Montargis, des masses énormes de pouddings, composées de silex arrondis, agglutinées par un ciment siliceux.

Les craies de Champagne varient encore plus.

Celles d’Angleterre diffèrent également de celles de France.

Ces craies ont été déposées par une cristallisation grenue.

On doit conclure de tous ces faits, que :

1°. Des eaux des mers ont déposé, dans les environs de Paris, des couches immenses de craie, avec une multitude de coquilles marines.

Ce dépôt crayeux s’étend depuis les parties de la Champagne qui approchent les terrains primitifs, jusques à l’Océan, et de-là, s’étend à de grandes distances en Angleterre.

Ces dépôts crayeux varient sans cesse, par les silex et pouddings qu’ils contiennent, par les coquilles…

2°. Les mêmes eaux des mers ont déposé les couches d’argile qui sont au-dessus des craies, ainsi que les sables qui y sont mélangés.

Des portions des végétaux, tels que ceux qu’on trouve à Châtillon, y ont été entraînés des continens par les eaux.

Ces eaux étaient déjà séléniteuses, car j’ai observé des cristaux de sélénites dans ces argiles.

3°. Ces eaux des mers ont ensuite déposé ces bancs énormes de pierre calcaire, remplie d’une quantité prodigieuse de coquilles marines, différentes de celles des craies.