Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/341

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Il faut observer que les débris des animaux et des végétaux ne se conservent fossiles que lorsqu’ils sont à l’abri des impressions extérieures de l’air, des pluies, des frimats… car, dans d’autres circonstances, ils se décomposent promptement. Les plus gros arbres, qui périssent dans les forêts, sont promptement pourris et décomposés. Les os des plus gros animaux, qui meurent dans nos forêts, tels que les ours, les bœufs sauvages, les loups, les cerfs… ceux des plus gros mammaux, les éléphans, les hippopotames, les rhinocéros, les tapirs, les lions, les tigres… qui périssent dans les vastes plaines des contrées équinoxiales… sont bientôt décomposés, et ne laissent aucuns vestiges.

Tous les fossiles qu’on observe n’ont donc été conservés que parce qu’ils se sont trouvés dans quelques-unes des circonstances dont nous venons de parler, enveloppés dans les terres, les pierres, les bitumes, les tourbes… ou pétrifiés…

Une des plus grandes questions que présente l’histoire fossiles, était de savoir s’ils étaient analogues aux êtres organisés vivans. Des savans avaient soutenu qu’il n’y en avait point d’analogues ; parce que tous les êtres organisés existans avaient été détruits, disaient-ils, par une grande catastrophe, et que les fossiles actuels sont les débris de ces êtres qui ne subsistent plus… » Je prouvai (Théorie de la Terre, tome 5, page 216) que cette opinion était erronée ; et aujourd’hui cette vérité est généralement avouée, comme nous le verrons.

J’ai également prouvé que les mêmes espèces de végétaux et d’animaux avaient pu être produits en différentes contrées ;

Et que les mêmes espèces de végétaux et d’animaux avaient pu être produites à différentes époques.

De nouveaux faits ont confirmé mon opinion sur l’existence des analogues aux fossiles qu’on connaît.

On croyait, par exemple, que le mégalonix fossile, décrit par