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LEÇONS

marche a été constamment couronnée des plus heureux succès lorsqu’on s’est renfermé dans de certaines limites.

On ne doit donc point l’abandonner ; mais on ne saurait y apporter trop de circonspection.

Telle a été la marche qu’ont suivie plusieurs des auteurs qui ont écrit sur la théorie de la terre ou la géologie ; ils n’ont point remonté jusqu’à la formation première du globe terrestre, ils ont seulement considéré quelques-uns des grands phénomènes. de la géologie, tels que la formation des montagnes, celle des vallées.

On suppose dans la plupart de ces hipothèses que la surface du globe était à peu près plane, ou au moins que les inégalités qu’elle pouvait avoir étaient peu considérables.

Les uns disent que cette surface à peu près plane a été sillonnée par de grands courans, et que les vallées ont été creusées par ces courans.

D’autres pensent que les vallées ont été formées par des affaissemens, et ils en apportent pour preuves l’homogénéité des couches et des substances qui composent les bords de ces vallées…

De troisièmes soutiennent que les montagnes ont été soulevées par une force intérieure quelconque, et que ce soulèvement a donné naissance aux vallées.

D’autres croyent que ce sont les mers elles mêmes, qui ont été soulevées, et que dans ces grands mouvemens elles ont déposé les différentes substances qui forment les montagnes, et ont silloné les vallées.

Quelques-uns font intervenir une force extérieure, l’action d’une comète, qui a brisé l’écorce du globe terrestre, et en a soulevé une partie pour former les montagnes.