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LEÇONS

intérieures, ce qui a produit une diminution subite des eaux de l’Océan à la surface, du globe. Peut-être a-t-elle été de plusieurs lieues.

Dans ces affaissemens, des portions considérables de terrains ont éprouvé un mouvement de bascule, qui, en précipitant dans des gouffres profonds, une des branches de la bascule, ont soulevé l’autre branche à de grandes hauteurs, peut être à plusieurs centaines de toises. C’est ce qui a formé les vallées et les montagnes. Le niveau des eaux primitives pouvait être, par exemple, de huit ou neuf, cents toises au-dessus du niveau actuel. Mais quelques montagnes actuelles ont environ trois mille toises d’élévation ; d’où il s’ensuit que le mouvement de bascule a pu élever des montagnes jusqu’à deux mille toises au-dessus du premier niveau des eaux… »

Il ajoute que, depuis cette grande catastrophe, le niveau des eaux n’a pas changé sensiblement.


OBSERVATIONS SUR LES SYSTÈMES GÉOLOGIQUES, QUI SUPPOSENT QUE LA MATIÈRE, DONT LE GLOBE TERRESTRE EST COMPOSÉ, ÉTAIT PRIMITIVEMENT DANS UN ÉTAT DE NON-FLUIDITÉ.


Tous les faits paraissent prouver que le globe terrestre, ainsi que tous les autres globes, a été primitivement dans un état de fluidité. Cette, opinion est généralement adoptée par les géomètres et les astronomes. Elle est fondée sur la figure du globe terrestre et des autres globes, laquelle est conforme à la théorie des forces centrales.

Comment donc Ovide, et ensuite Deluc, ont-ils pu supposer le contraire ?

« Primitivement l’eau n’était point fluide, dit Ovide »