Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/157

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assez considérable, puisqu’ils étaient fluides. Il suffit donc de supposer une plus grande intensité à cette chaleur, et telle, qu’elle ait pu réduire à l’état gazeux tous ceux de ces élémens, dont nous venons de parler.

Des lors, tous ces fluides gazeux auraient obéi aux lois des affinités. Ils se seraient combinés, et auraient formé de grandes masses. Ces masses, plus ou moins considérables, se seraient précipitées pêle-mêle vers le centre du globe. Là les substances métalliques pures, ici à l’état d’oxides, de sulfure, d’arsenic… Ailleurs, les substances sulfureuses, phosphoreuses… ou pures, ou combinées…

C’est ainsi qu’aura été formé le noyau du globe, sa masse.

Mais sa surface, sa croûte extérieure a été formée d’une autre manière.

L’eau, l’oxigène, l’hydrogène, l’azote… se seraient trouvés mélangés avec toutes ces substances ; mais comme plus légères, elles auraient été chassées à la surface pour former les mers et l’atmosphère. Quelques portions auraient pu néanmoins demeurer enfermées dans des cavités…

Les eaux auraient postérieurement dissous des portions terreuses, métalliques, sulfureuses… pour former la croûte du globe, ainsi que les terrains secondaires, tertiaires… qui sont plus ou moins remplis de débris d’êtres organisés. Ces terrains se seront également déposés, suivant les lois des affinités. Là le calcaire, ici le gypseux, ailleurs les houilles, dans d’autres endroits, les substances métalliques, sulfureuses…


SYSTÈME GÉOLOGIQUE DE VAN-MONS, OU DE L’HYPOTHÈSE QUE LE GLOBE TERRESTRE A ÉTÉ FORMÉ PAR L’OXIGENE, L’HYDROGÈNE ET LE CALORIQUE.


Van-Mons, dans ses notes sur la philosophie chimique de