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LEÇONS

ces substances auraient été retenues, et auraient produit une véritable houille.

L’auteur, profitant de cette observation, fit un grand nombre. d’expériences analogues à celle-ci, pour convertir les matières végétales et animales en houille. Il parvint à convertir la sciure du sapin et la corne en une espèce de houille, qui brûlait avec une flamme brillante. Il enferma dans des tubes ces substances, en exerçant sur elles. une pression considérable, et il les exposa à un assez haut degré de chaleur.

L’auteur s’élevant ensuite à des vues générales, fait l’application de ces expériences à la Géologie, et particulièrement au système de Hutton. « L’agent, dit-il page 197, le plus puissant et le plus essentiel dans la Théorie huttonienne, est le feu, que j’ai toujours regardé comme analogue à celui des volcans, modifié par des circonstances qui doivent, dans un certain degré, naître dans toutes les laves, avant leur éruption. »

Il pense que la chaleur des feux volcaniques est assez considérable, et que leurs foyers sont à une profondeur plus grande que celle que les expériences précédentes lui ont fait voir être nécessaires pour produire, par la chaleur et la compression, les pierres calcaires et les houilles. « Le mont Salève, près de Genève, est, dit-il page 213, élevé de cinq cents toises. Si un volcan se manifestait sous cette montagne, la pierre calcaire, qui se trouverait voisine de la lave, s’amollirait inévitablement sans se calciner, ni sans perdre son acide carbonique. Par le refroidissement subséquent elle cristalliserait en marbre salin.

Il convient que toutes les couches actuelles de la surface du globe ont été sous les eaux. « Personne ne doute, dit-il page 226, de l’ancienne situation sousmarine des couches actuellement terrestres. »