Il m’avait communiqué lui-même par écrit, le précis de son système géologique ; mais il l’a exposé en partie dans son Mémoire sur les roches. Je suppose, disait-il[1].
1°. Une dissolution primitive de toutes les matières qui composent l’écorce du globe ; elles ont été dissoutes par les eaux, avec l’aide d’un dissolvant particulier.
2°. Ce dissolvant primitif[2], dont les principes constituans étaient réunis à l’élément aqueux, fut détruit, et ses principes se sont dissipés, lorsque l’atmosphère s’est formée.
3°. Toutes les matières contenues dans ce premier dissolvant furent précipitées.
4°. Il y eut une coagulation primitive opérée par une cristallisation confuse.
5°. La surface du globe était à peu près plane. C’était l’opinion à peu près générale à cette époque.
6°. La formation des montagnes et des vallées primitives fut opérée par une cause extérieure, qui a concassé cette écorce, et qui en a soulevé de grandes portions.
7°. Ce soulèvement a pu se faire de trois manières, dit-il, page 385.
« Ou par une force intérieure qui, agissant du bas en haut, a soulevé la croûte du globe.
« Ou par le défaut de soutien ou d’appui produit par des cavernes intérieures, sur lesquelles les couches auront dû céder à leur propre poids.