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Triomphe

Le cimetière où dort un peu de Normandie
Repose, étroit et vert, dans la fin de l’été.
Il nous plaît, visitant chaque pierre tiédie,
Lire les noms des morts sans immortalité.

Le secret des défunts et de leur chair changeante,
Tout ce matériel et variable après
Est sous l’herbe, les fleurs, les croix et les regrets.
La terre est fourbe et cache bien ce qui la hante.

Sur un tertre envahi, le nom s’est effacé.
Nulle couronne, au vent qui passe, ne cliquette.
Celui qui gît ici n’est plus rien qu’un squelette,
Cadavre du cadavre et passé du passé…


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