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l’inflammation. Pour l’éviter, il est indiqué de suspendre l’opération dès que le larmoiement apparaît. L’alcali volatil uni à l’axonge, pour former la pommade de Gondret, a donné des résultats avantageux qui justifient sa réputation. Elle a également été associée à d’autres substances, entr’autres au baume de Fioraventi.

Dans le même but, la volatilisation de l’éther a été mise à profit et par le même procédé. D’autres fois, on s’est servi d’alcool pur de teintures ou de collyres excitants pour faire instiller entre les paupières. Le collyre dont la composition suit, a joui d’une assez forte renommée :


Infusion de fleurs de sureau 1 livre.
Eau–de-vie camphrée 2 onces.
Hydrochlorate d’ammoniaque 2 gros.


Pour le préparer, on fait dissoudre le sel dans l’infusion, en ajoutant ensuite l’eau-de-vie.

L’essence d’ail a produit de bons effets ; M. Lafosse a eu l’occasion de les apprécier et, à ce sujet, il a publié un article dans le Journal des Vétérinaires du Midi de 1845.

Cette observation a été faite sur un chien épagneul qui eut, à la suite de la chasse, une conjonctivite accompagnée d’opacité de la cornée. Par des soins convenables, ces troubles disparurent ; après eux resta une amaurose qui résista au cyanure de potassium pour céder, toutefois, à l’essence d’ail et à un séton placé au cou. Ce même professeur expose dans son ouvrage de pathologie, un cas où Lafore a guéri cette maladie par le même remède.

Une substance, se rapprochant beaucoup par sa nature et sa provenance de la précédente, portant le nom de spirtus ophthalmicus skmuckéri qu’on extrait du bulbe de lis, a été prônée en médecine humaine ; M. Lafosse pense qu’elle