Page:Delille - L Homme des champs 1800.djvu/146

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J’essayai d’imiter tes tableaux ravissans !
Que ne puis-je les rendre ainsi que je les sens !
Mais ils ont animé mes premières esquisses,
Et s’ils n’ont fait ma gloire, ils ont fait mes délices.
Ainsi, seul, à l’abri de mes rochers déserts,
Tandis que la discorde ébranloit l’univers,
Heureux, je célébrois, d’une voix libre et pure,
L’humanité, les champs, les arts et la nature.
Veuillent les dieux sourire à mes champêtres sons !
Et moi, puissé-je encor, pour prix de mes leçons,
Compter quelques printemps, et dans les champs que j’aime,
Vivre pour mes amis, mes livres et moi-même !