Page:Delille - L Homme des champs 1800.djvu/33

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plusieurs de ses odes sacrées, sont au nombre de nos plus beaux monumens littéraires : mais celui qui avoit heureusement rendu les amours de Didon, a échoué dans la description d’une charrue.

Maintenant, qu’il me soit permis de remercier M. de M… des éloges si flatteurs qu’il me donne, et des observations rigoureuses qu’il a faites, puisqu’elles m’ont valu l’occasion de me parer de suffrages aussi illustres ; ce que je n’aurois osé faire s’il n’eût déprécié le genre de travail dont je me suis occupé, qui a de si grands rapports avec l’ouvrage que je publie aujourd’hui, et dont il est temps de développer le plan et l’intention.

Ces nouvelles Géorgiques n’ont rien de commun avec celles qui ont paru jusqu’à ce jour, et le nom de géorgiques, ainsi que dans d’autres poëmes français, et particulièrement dans le poëme des saisons du cardinal De Bernis, est employé ici dans un sens plus étendu que son acception ordinaire. Ce poëme est divisé en quatre chants, qui, tous relatifs aux jouissances champêtres, ont pourtant chacun leur objet particulier.

Dans le premier, c’est le sage qui, avec des