Page:Delille - L Homme des champs 1800.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

indigènes, naturalise les races et les productions étrangères ; force les rochers à céder la place à la vigne, les torrens à dévider la soie, ou à dompter les métaux ; sait créer ou corriger les terrains, creuse des canaux pour l’agriculture et le commerce, fertilise par des arrosemens les lieux les plus arides, réprime ou met à profit les ravages et les usurpations des rivières ; enfin parcourt les campagnes, tantôt comme une déesse qui sème des bienfaits, tantôt comme une fée qui prodigue des enchantemens.

Le troisième chant est consacré à l’observateur naturaliste, qui, environné des ouvrages et des merveilles de la nature, s’attache à les connaître, et donne ainsi plus d’intérêt à ses promenades, de charmes à son domicile et d’occupations à ses loisirs ; se forme un cabinet d’histoire naturelle, orné, non de merveilles étrangères, mais de celles qui l’environnent, et qui, nées dans son propre sol, lui deviennent plus intéressantes encore. Le sujet de ce chant est le plus fécond de tous, et jamais une carrière et plus vaste et plus neuve ne fut ouverte à la poësie.

Enfin le quatrième apprend au poëte des