Page:Delille - L Homme des champs 1800.djvu/38

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L’indulgence du lecteur jugera moins rigoureusement un ouvrage composé dans des temps si malheureux : il eût été plus soigné et moins imparfait, s’il eût été composé avec un esprit libre et un cœur plus tranquille, et si, dans cette terrible révolution, l’auteur n’eût perdu que sa fortune !

Je finis cette préface par désavouer plusieurs morceaux de mes ouvrages non imprimés, qui se trouvent épars dans des journaux ou des recueils, morceaux dans lesquels j’ai trouvé avec peine des passages insérés par des mains étrangères ; tels sont particulièrement une traduction d’une satyre de Pope, faite presque au sortir de mon enfance, et une lettre écrite de Constantinople sur des ruines de la Grèce : il est juste qu’on ne soit chargé que de ses propres fautes.