Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’en avoir le goût. Seulement, je comprends que leur passion s’éveille devant les événements.

La Russie est travaillée par des grèves étranges ; et la guerre civile va bâillonner l’Angleterre. Il n’y a pas un morceau du monde qui ne soit dans l’embarras et la France n’en mène pas large, à parler net. À la veille de leur fête nationale, au moment que le voyage du président Poincaré en Russie va fêter les vingt-cinq ans d’alliance, une détresse scandaleuse a été signalée au parlement. Des centaines de millions ont disparu qui devaient assurer les armements nouveaux et les munitions. C’est invraisemblable.

Autrefois cela m’eût fait tressaillir d’espérance. Mais qu’est-ce que tout cela et qu’en ferais-je ? C’est bien tentant, pas pour moi.

Que les autres voient.