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Malgré l’efficacité qu’ont bien voulu leur attribuer, les praticiens qui les ont préconisés, ces médicaments sont loin d’être infaillibles. Souvent, ils restent sans effet. Force est alors d’avoir recours à la délivrance artificielle, aux moyens chirurgicaux.

MOYENS CHIRURGICAUX.

Quand on se propose d’opérer la délivrance artificielle, il faut bien choisir le moment opportun. La personne chargée de donner ses soins à l’animal malade doit savoir tenir le milieu entre une médecine trop active et une expectation trop lente. En opérant trop tôt, on s’expose à trouver le placenta trop adhérent et les efforts auxquels se livre la femelle peuvent amener des accidents fâcheux. En attendant trop longtemps, il y a à craindre le développement de la métrite et l’infection purulente.

À quels signes peut-on reconnaître qu’il est temps d’intervenir ou qu’on peut attendre encore ? Il est difficile de poser à ce sujet des règles très précises ; l’habitude, le tact du vétérinaire sont des guides plus sûrs que les préceptes les plus rigoureusement déduits de la théorie. L’époque à laquelle on doit intervenir varie suivant la force, la santé, l’âge de la vache et le degré de la température ambiante. En général, il ne faut pas opérer avant le deuxième ou le troisième jour, temps en quelque sorte normal pour la délivrance naturelle. On ne doit pas cependant attendre