Page:Delzant - Les Goncourt, 1889.djvu/247

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La Reine Frédérique[1] marche-t-elle ? Sont-ils contents le père et la mère de la chose ? Il m’a semblé que Madame Charpentier disait à Madame Zola que vous aviez un de vos enfants un peu malade. Daudet devrait me jeter deux lignes à la poste.

Recevez, chère Madame, encore une fois, avec mes remerciements, l’expression de mes sentiments les plus amicalement dévoués.

Edmond de Goncourt.

Flaubert est dans nos murs, plus peau-rouge au physique, et plus intransigeant, au moral, avec les photographes, les illustrateurs, les gens du Figaro et plus mes bottes que jamais !

V. Hugo avait accusé réception, en ces termes, de l’envoi du livre :

11 mai (1879).

Je ne vous vois plus, mon cher confrère, mais je pense à vous souvent. Votre livre d’aujourd’hui me donne une occasion de vous écrire. Permettez-moi d’en profiter. Je suis sous le charme ; mon émotion est grande, et je vous remercie de me faire sentir la bonté de l’homme dans la beauté du livre.

Je vous serre la main,
Victor Hugo.

Mais, au sujet des Frères Zemganno et des quelques lignes de préface dans lesquelles l’auteur a osé parler de ses amitiés et du réalisme, voici une maîtresse volée de bois vert décernée par le grand bâtonniste qui faisait si brillamment jadis la partie de Louis Veuillot, M. Barbey d’Aurevilly : « M. de Goncourt, à qui j’ai reproché souvent d’être involontairement le père de ce menu fretin littéraire, sans talent, qui fait maintenant le gros poisson, et, comme le crocodile, ouvre des mâchoires comme s’il allait tout avaler, ne nie plus aujourd’hui son ascendance. Ils prétendaient qu’il était leur aïeul. Ne le prétendent-ils pas aussi de Balzac lui-même, de Balzac sorti du

  1. Titre primitif des Rois en exil.