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passe dans l’art ? dans la Japonaiserie ? Quelle tête fait Paris dans le moment ?

Ayez pitié de moi ! Je ne sais rien, je m’embête et je serais depuis longtemps à Paris si l’on ne faisait pas chez moi des peintures très puantes qui n’en finissent pas.

Tout à vous,
Edmond de Goncourt.
11 septembre 1874.
Cher ami,

Madame Burty se plaît donc furieusement sous les chênes pour que vous soyez encore là-bas. J’espérais vous trouver ici. Mais non… pas de Burty !

Ma foi, comme il n’y a pas un chat à Paris, que je suis dans une veine mélancolieuse, que je me sens d’une paresse à rendre des points à une couleuvre, je repars. Je m’en vas chez mon cousin ousque il y a du gibier énorme… à manger. Avez-vous fait des trouvailles, homme heureux ? Écrivez-les-moi, en me parlant un peu de vous et des vôtres.

Tout à vous,
Edmond de Goncourt.

J’ai passé deux journées avec un attaché qui revient de la Chine où il a passé trois années. J’aurais voulu que vous fussiez là. Il a raconté un tas de choses intéressantes, entre autres la fabrication des grandes pièces d’émail. Pas d’outillage européen, pas de four. Ils vous font tout bonnement cuire et recuire la chose, à la porte de leurs maisons, sur une espèce de four de campagne qu’ils soufflent avec un éventail.

1er février 1875.
Cher ami,

Un admirateur provincial des Goncourt m’envoie de Sarlat, la capitale de la Truffe, quelques livres de ces tubercules ! Je vous adresse un spécimen. Mangez-les en pensant à moi qui ne vous oublie pas, mais qui suis dans un tas de petites occupations qui m’ont empêché d’aller vous voir.

Tout à vous et à un de ces jours !
Edmond de Goncourt.