Page:Delzant - Les Goncourt, 1889.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Mon cher confrère,

Quoique nous soyons aux deux pôles de la politique, je suis trop reconnaissant de votre vaillant concours dans la bataille d’Henriette Maréchal, pour ne pas chercher à vous être agréable. Mais vous savez que je ne suis pas journaliste et que je ne fais pas de journalisme. Ce que je vous écris là, je l’ai dit à vos deux amis, en leur promettant de leur donner plus tard un morceau, aussitôt que j’aurai un morceau parlant un peu à tout le monde, n’ayant en ce moment de terminé de la Maison d’un artiste du dix-neuvième siècle que deux fragments donnés au Voltaire.

Agréez, mon cher confrère, mes sentiments de reconnaissance et de sympathie littéraire.

Edmond de Goncourt.

On verra plus loin, quand nous en serons à la fondation de l’Académie des Dix que J. Vallès était au nombre des membres que M. de Goncourt désignait pour en faire partie. Nul plus que J. Vingtras ne devait saluer le port honorable qu’une amitié littéraire voulait lui assurer dans l’avenir. Cela ne l’obligeait à rien qu’à un peu de reconnaissance. J. Vallès répondit par un article d’une violence farouche à l’offre d’indépendance qui lui était faite et qu’il appela une prime à la servilité.


XXX

La Maison d’un artiste. — Le Grenier. — L’Académie

Il s’agit ici d’un livre intime. Le maître du logis, avec une grâce touchante et un enthousiasme latent pour les belles choses qui l’entourent, reçoit ses lecteurs dans une habitation superlativement curieuse dont il a le droit d’être fier. On l’a dit, M. de Goncourt occupe la maison qui porte le numéro 53 du boulevard Mont-