Page:Delzant - Les Goncourt, 1889.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conseiller, garde-marteau en la maîtrise des eaux et forêts de Bourmont, exposition que, par contrat autentique du quatre septembre de l’année dernière il a acquis, à titre d’échange, de Henry Nicolas François Antoine de Mouginot, chevalier, seigneur de Noncourt et seigneurie de Goncourt ; qu’il a ensuite obtenu de nous des lettres patentes confirmatives de ladite acquisition

« Fait à Bar, en notre dite chambre Cour des Comptes, et donné sous le scel ordinaire d’icelle, le treize août, l’an de grâce mil sept cent quatre vingt sept et de notre règne le quatorzième »[1].

Ces lettres d’entérinement et de confirmation de l’acte de vente consenti le 4 septembre 1786, au profit de messire Antoine Huot, arrière-grand-père d’Edmond et de Jules de Goncourt, fixent la date d’entrée dans leur famille de la seigneurie d’où ils tirent leur nom. Ce nom leur a pourtant été deux fois contesté. En effet, la première édition du Dictionnaire des Contemporains de M. Vapereau renfermait une notice commençant par ces lignes :

« Goncourt (Edmond et Jules Huot, dits de), littérateurs français, nés à Goncourt (Vosges), vers 1825… »

Les intéressés protestèrent contre les cinq erreurs nichées à plaisir dans ces deux lignes et ils obtinrent satisfaction. Mais, peu de temps après, M. Louis Ulbach, publiant, dans le Charivari, un nouvel article biographique, reprenait sciemment les inexactitudes qui avaient été rectifiées par un carton dans le Dictionnaire des Contemporains et amenait MM. de Goncourt à écrire la lettre que voici au rédacteur en chef du journal :

  1. Papiers de famille des Goncourt faisant partie de la bibliothèque d’Auteuil. — Nous avons fait ici composer en italiques les lettres autographes et les documents originaux inédits.