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mourut toute petite ; puis, en 1827, une seconde fille qui, du nom de Mlle de Villedeuil, sa marraine, fut appelée Émilie. C’est la petite Lili tuée par le choléra foudroyant de 1832, et dont il est dit, dans la Maison d’un artiste : elle est « morte sur nos genoux, dans un compartiment de diligence, en l’affreuse incertitude de ne pas savoir si nous devions descendre dans les villages que nous traversions ou s’il ne valait pas mieux attendre notre arrivée dans une grande ville ».[1]

Enfin Jules naquit le 17 décembre 1830.[2]

Edmond tout jeune fut mis à la pension Goubaux que dirigeait alors un personnage curieux qui a laissé de bons souvenirs dans l’Université, et qui fut l’un des auteurs de Trente ans ou la vie d’un joueur. Son pseudonyme littéraire Dinaux, reste attaché au plus grand succès qu’ait jamais remporté Frédéric Lemaître. Située dans le voisinage des jardins de Tivoli, la pension Goubaux couvait alors beaucoup de futurs littérateurs. Louis Judicis qui a été, en même temps, un romancier et un traducteur, en vers et en prose, de la Consolation de Boèce, remportait tous les prix dans la classe

    et de dame Annette-Cécile Guérin, son épouse, et auquel il a déclaré donner les prénoms d’Edmond-Louis-Antoine. Les dites déclaration et présentation faites en présence de M. François-Léopold Bresson, avocat à la Cour royale, âgé de cinquante ans, et de Louis-Antoine Chevin, négociant, âgé de quarante-sept ans, tous deux demeurant dans cette ville ; et ont, le père et les témoins, signé avec nous le présent acte de naissance, après lecture faite.

    (Signé) Huot de Goncourt, Bresson, Chevin, Morville (adjoint).

  1. T. II, p. 199.
  2. Préfecture de la Seine. — Extrait du registre des actes de naissance du 2e arrondissement (ancien). Année 1830.

    Du dimanche, dix-neuf décembre mil huit cent trente, onze heures du matin. Acte de naissance de Jules-Alfred que nous avons reconnu être du sexe masculin, né le dix-sept de ce mois, à onze heures du matin, chez ses père et mère, rue Pinon, no 22, fils de M. Marc-Pierre Huot de Goncourt, ancien officier supérieur, officier de la Légion d’honneur et de dame Annette-Cécile Guérin, son épouse. Les témoins