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d’Edmond et Alexandre Dumas fils était dans la classe immédiatement au-dessous. C’est la pension Goubaux qu’il a décrite, avec des souvenirs très précis, dans l’Affaire Clémenceau : « L’établissement était immense, tel qu’il devait être pour contenir environ deux cent cinquante élèves pensionnaires. Il se divisait en deux parties… Dans le grand quartier, quelques élèves de mérite se groupaient autour de M. Frémin (lisez Goubaux) et formaient un noyau de travail, d’émulation et de succès qui maintenait la pension dans sa bonne réputation d’autrefois. M. Frémin se donnait absolument à ces jeunes gens, abandonnant aux professeurs subalternes ceux qui ne valaient pas la peine qu’on s’occupât d’eux et qui, entre les mains de son associé, purement homme d’affaires, représentaient le côté lucratif de l’entreprise. Ce qui se passait parmi ces derniers n’est pas chose croyable. Les mauvais livres, l’ostentation du vice et de l’impiété, provoquée peut-être par les trop grandes exigences cléricales du temps, la mollesse et l’oisiveté, le libertinage précoce, tels étaient les vices courants de cette véritable république… »[1]

De sa jeunesse M. Edmond de Goncourt n’a conservé que d’assez vagues souvenirs. Deux faits seulement ont été notés ; on les trouvera à la fin du premier volume de la Maison d’un artiste et dans le tome premier du Journal. « En ces temps qui remontent à l’an-

    sont Louis-David Braun, rentier, âgé de quarante-un ans, demeurant à Paris, rue de la Ferme-des-Mathurins, no 11, et M. Marie-Louis-Jules Lebas de Courmont, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, âgé de quarante-un ans, demeurant à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, no 10, oncle de l’enfant. Sur la déclaration à nous faite par le père qui a signé avec les témoins et avec nous, Jean-Jacques Berger, maire du second arrondissement de Paris, après lecture faite. (Signé) Huot de Goncourt, Louis Braun, J. Lebas de Courmont, Berger.

  1. vol. in-18. Paris, M. Lévy, p. 13.