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Le Corps municipal s’associait à ces doléances et à ces vœux et les transmettait aux Consuls.

Il appelait également leur attention sur l’état troublé de la région et invoquait leur appui pour réprimer les désordres, derniers restes de la guerre civile, et faire renaître la sécurité.

Les guerres vendéennes semblaient, en effet, terminées par la signature d’un armistice. Mais si la convention était scrupuleusement exécutée par les troupes républicaines dont les instructions portaient « de respecter la trêve quelles que soient les vexations exercées par les Chouans sur les habitants des campagnes et les contributions qu’ils leur imposent »[1], elle était loin d’être observée par l’autre partie qui ne profitait de cette suspension d’armes que pour se livrer à la préparation de mouvements insurrectionnels dont la conséquence fut la mise hors la loi des départements bretons. Des bandes se formaient dans les alentours et, ravageant le pays jusqu’aux portes de la ville, étaient pour Rennes une cause de perpétuelles alertes.

Le 2 nivôse an VIII, l’Administration municipale qui,

  1. Lettre au Commandant de place de Mayenne, citée dans la supplique de la Municipalité aux Consuls du 2 nivôse an VIII. Registre des délibérations à cette date, folio 89, verso.