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déjà le 23 pluviôse avait protesté contre la mise hors la loi, adressa, en ces termes, une nouvelle réclamation aux citoyens Consuls :

« Après avoir applaudi à cet armistice, qui tend à ménager l’effusion du sang, elle doit détromper le Gouvernement sur les résultats qui ont été obtenus. L’armistice est observé par les troupes républicaines, mais, loin de suivre cet exemple, les Chouans en profitent pour l’exécution de leurs projets et se sont répandus sur tout le territoire ; ils pillent, volent, désarment, embauchent non seulement les soldats de la République, mais encore les habitants des campagnes, ils les enlèvent par centaines et menacent de les fusiller, en cas de retour dans leurs foyers et tiennent parole, ils emportent des grains, disposent des bestiaux, s’emparent du produit des caisses publiques, établissent des contributions et les perçoivent, etc…

» Il est regrettable que dans un temps où l’état de siège existe dans les départements de l’Ouest, les militaires n’aient pas reçu l’ordre d’arrêter le brigandage, le vol, l’enlèvement des citoyens…

» Le pays est ruiné et sera dans l’impossibilité de payer l’impôt. — La Garde nationale est excédée de fatigue…

» Venez au secours de contrées chères à la liberté, Rennes fut son premier berceau ».