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de solidarité et d’affection qui doivent unir les membres d’une même famille, en permettant aux malades de se rendre parfois utiles à leur foyer, en leur donnant le goût du travail, en les relevant en quelque sorte dans leur propre estime, lui semblent un moyen plus efficace de guérison et de régénération. Elle en connaissait d’ailleurs les heureux résultats, car l’assistance à domicile fonctionnait déjà à Rennes ; ce service dénommé « la Marmite des Pauvres », sous la direction des ci-devant Sœurs Grises, et sous la surveillance de la Commission de bienfaisance, secourait un nombre considérable d’indigents.

Mais comment faire face à tant de besoins ? Comment procurer au budget communal les ressources dont il manque en attendant la réalisation des promesses du Gouvernement qui s’est engagé à restituer les biens inaliénés des hospices, ou à rendre en biens nationaux la valeur de ceux qui ont été vendus ? Les revenus de l’octroi y pourvoiront.

C’est pour cela que l’Administration s’emploie avec une fiévreuse activité à en dresser le règlement, à en déterminer les limites, à en fixer les barrières, à en établir les bureaux de perception, dans ses nombreuses séances de frimaire et de nivôse an VIII, dont les procès-verbaux fourniraient à ceux qui voudraient écrire l’histoire des hospices et des finances de la ville de précieux documents.

Que d’améliorations datent encore de cette époque !