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un assez piquant intérêt, surtout à notre époque où la laïcisation des établissements hospitaliers est à l’ordre du jour dans plusieurs de nos cités populeuses, pour que je vous fasse connaître l’opinion de ce Conseil républicain.

« Considérant que dans le petit nombre des communes où l’on a eu la sagesse de conserver dans les hospices ces filles respectables qui, animées des motifs sublimes de la vertu, se sont dévouées dès leur jeunesse au soulagement de l’humanité, ils ont été constamment bien régis ;

» Que dans tous les lieux au contraire où ces mêmes établissements ont été confiés à des mains mercenaires et trop souvent avides, le soin des pauvres et des malades a été considérablement négligé, en même temps que la dépense augmentée, et que plusieurs de ces maisons ont été réduites au dénûment par une dilapidation effrénée.

» Que la différence peut-être sentie à Rennes même, par la comparaison des hospices Saint-Méen et des Incurables avec les deux autres.

» Pour ces motifs, arrête la rentrée des ci-devant hospitalières à Saint-Yves et des ci-devant filles de Saint-Thomas à l’Hôpital général »[1].

  1. Registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 25 pluviôse an IX.