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sur ses dernières années la République qui berça ses premiers ans.

De son côté, la République n’a pas voulu le laisser disparaître banalement dans l’ombre et dans le silence, et, réunissant autour de lui à son heure dernière toutes ces merveilles qu’enfantèrent son activité et son génie, elle lui a ménagé cette prodigieuse apothéose à laquelle sont venues prendre part les nations du monde civilisé. À son appel les peuples sont accourus avec leurs chefs-d’œuvre, leurs richesses et leurs trésors et, pour les abriter, ont élevé ces palais superbes sur lesquels nous voyons, avec une joie patriotique, leurs pavillons battant au vent de France, former comme une guirlande d’honneur autour de notre drapeau national.

Que nous réserve maintenant le siècle dont nous saluons l’aurore ? Nul ne peut le prédire. Mais qu’il soit, pour notre cher et beau pays de France, un siècle de grandeur et de progrès, un siècle de gloire et de triomphe, de justice et d’égalité, de bienfaisance et de fraternité, et surtout, à travers les vicissitudes de la politique, qu’il garde, protège et défende notre plus chère et plus précieuse conquête : la Liberté !