Page:Depasse - Challemel-Lacour, 1883.djvu/17

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Si l’ambassadeur de la France républicaine à Londres ne s’est pas dissipé dans les salons de l’aristocratie britannique, s’il a observé cette grande réserve dont on lui a fait reproche et qui pourtant convient si bien à la situation extraordinaire et unique où doivent se sentir, s’ils ont la conscience de leur rôle, les représentants officiels de la Révolution française et les ambassadeurs d’un peuple souverain ; on ne dira pas que M. Challemel-Lacour a perdu son temps dans un poste où d’autres ne voient qu’une occasion d’apparat et de somptueuses frivolités. Il était là dans le foyer de toutes les grandes affaires internationales, au point juste où convergent et se réunissent tous les rayons de la diplomatie européenne. Il n’y a pas de plus haute école politique que Londres. Tout fait croire que M. Challemel-Lacour y a beaucoup travaillé et médité, qu’il y a puisé des lumières abondantes et précises sur une foule de choses qu’on n’apprend pas ailleurs, et que, quant à lui, il n’avait pas rencontrées dans les conditions de sa vie première et dans les relations ou les études de sa jeunesse laborieuse.

Il est à peine au quai d’Orsay, et la presse étrangère ne peut s’empêcher de constater la