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Page:Depasse - De Freycinet, 1883.djvu/20

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au-dessus de lui-même ; cette partie de sa vie est faite et définitive. Elle suffit à l’honneur d’un homme. Elle commande le respect et la reconnaissance publics. Nous nous plaisions à dire qu’il ne faudrait jamais juger un homme politique avant sa mort. Mais il y a dans la monographie de M. de Freycinet un chapitre absolument complet et achevé, qui peut être détaché des autres et forme à part un tout inattaquable. Le Freycinet des cent vingt jours (10 octobre — 9 février) est déjà tout entier dans l’histoire. La place qu’il y tient n’est pas en proportion des jours, mais en proportion des efforts accomplis. Le jugement de la critique est possible sur ce Freycinet de 1870, excellent dans les limites de son rôle, et il n’y a pas à se tromper, la critique en dit ce qu’on peut dire de mieux d’un homme de cœur : il a bien mérité de sa patrie.

Après l’armistice, M. de Freycinet se retira en même temps que M. Gambetta. Il passa cinq années dans le silence et dans les travaux de son art. Aux élections sénatoriales de janvier 1876, son nom reparut tout d’un coup et avec un éclat extraordinaire. Il fut élu au premier tour sénateur de la Seine, avec MM. Hérold