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Il alla inspecter les grands travaux des ports de la Manche et de l’Atlantique. Le pays le suivait attentivement au Havre, à Boulogne-sur-Mer, à Dunkerque, à Bordeaux, à Saint-Nazaire, à la Rochelle. Il expliquait aux populations les vastes plans qu’il avait conçus. La faveur publique lui souriait. La démocratie s’éprenait de plus en plus de cet idéal de paix et de travaux dont M. de Freycinet lui montrait la réalisation si aisée. Cette année 1878 est la belle année de M. de Freycinet, on pourrait l’appeler « sa lune de miel ».

Lorsque M. Jules Grévy fut nommé président de la République et que M. Dufaure eut donné sa démission, M. de Freycinet conserva dans le cabinet Waddington le portefeuille des travaux publics. Mais sa situation s’était singulièrement accrue. Il n’était plus une spécialité : il avait pris rang d’homme d’État. Jusqu’alors, il s’était enfermé dans ses travaux publics comme dans un bastion : il allait en sortir, se lancer en pleine politique, et, d’un coup de maître, saisissant l’occasion qui convenait le mieux au premier sénateur de Paris, il entraînait le Sénat à voter le retour du Parlement dans la capitale.

On ne peut méconnaître la marche métho-