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Études d’archéologie celtique (1871) ; les Napoléon et les Frontières de la France (1874).

M. Henri Martin, membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1871, a été élu par l’Académie française en remplacement de Thiers, en juin 1878. Sa réception, fixée au 2 juin 1879, fut retardée jusqu’au mois de novembre par un incident qui occupa fort, à cette époque, le monde littéraire et politique. On sait que M. Ollivier, désigné pour répondre au récipiendaire, en sa qualité de directeur de l’Académie, avait, dans son discours, adressé à la mémoire de Thiers des critiques que la commission de lecture ne voulut pas laisser passer. M. Marinier, chancelier, fut, après six mois de pourparlers et de polémiques, chargé de recevoir M. Henri Martin.

Lorsque dernièrement le projet de loi relatif à la situation des prétendants a été apporté au Sénat, malgré son horreur de se produire, malgré son exquise réserve, M. Henri Martin a considéré qu’il était de son devoir de citoyen, de son devoir d’historien et de philosophe politique, d’affirmer hautement les droits inaliénables qui ont appartenu aux gouvernements de tous les temps et de tous les pays.