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Des charges, des honneurs, des titres et des rangs,
L’Hindou pare l’idole : on parait nos tyrans…
Et pour que devant eux les places fussent nettes,
Ils avaient des soldats avec des baïonnettes,
Des Suisses apportant, comme pour l’outrager,
Au sein de ce pays l’uniforme étranger ;
Ils avaient étouffé nos lois et notre gloire…
Qui voudra maintenant le croire ?

Eux, dont le doigt puissant faisait mouvoir la cour ;
Eux, dont le pied foulait le sceptre de leur maître ;
Eux, qui donnaient la main au roi non moins qu’au prêtre,
Et dont un palais d’or composait le séjour…

Connaissez-vous les murs anguleux de Vincennes ?
Le vieux fort visité souvent par les boulets,
Que défend du soleil un long berceau de chênes ?
Ils sont là… tous les quatre… et voilà leur palais !