Lorsque sous mes baisers elle s’éveillera..
Du fond de sa chaumière un vieillard me salue ;
C’est l’augure des champs, il protège ces lieux : Il m’annonce ma joie, et de loin je l’ai lue, Sur son front satisfait qu’interrogent mes yeux. Les mères en passant rassurent mon voyage ; Tout relève mon cœur de crainte combattu :
La beauté de ma fille est l’orgueil du village, On me nomme comme elle, on en parle, entends-tu ?
Prenons ce vert sentier, car la route est brûlante. Laisse ces fleurs, là-bas nous allons en cueillir :
A me suivre jamais je ne te vis si lente ; Avance, avance ! attends… Je me sens défaillir : -
Et je tombe, et tu ris ! la chaleur me colore, Et dans l’eau transparente où je viens de me voir, Tes regards éblouis cherchent un frais miroir :