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IDYLLES.

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Sans liens, sans famille elle sèche ignorée, Et tombe avec la fleur dont elle était parée : Mais te voilà rêveuse et tu ne réponds pas : Oui ! bientôt à mon tour j’arrêterai tes pas.

Mais d’amour ! en passant j’adore tes merveilles ! Quand l’humide flambeau se promène et nous luit, Quelle main diligente ouvre les fleurs vermeilles, Et prépare au sein de la nuit Des parfums à nos sens, et du miel aux abeilles ? Tout veut naître, tout naît : l’été brûle en courant, La glace qu’il atteint se fond en murmurant ;

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Pour aimer, pour braver la saison des orages, Le papillon, l’oiseau, les roses, les ombrages, Tout rit, tout vient d’éclore, et… vois sur le chemin Un enfant accourir en me tendant la main ;

Moins jeune que ma fille, il me cherche, il m’appelle. 1O