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IDYLLES.

II4

°

IDYLLES.

Allons voir le soleil. Jugez si je vous aime ! Les charmantes heures viendront

Danser autour de la journée, Et riantes s’envoleront, Formant avec des fleurs la trame de l’année.

Et vous appellerez le faible agneau qui dort ; Pour le baigner ce soir il n’est pas assez fort : Huit jours font tout son âge ; il se soutient à peine, Et vous le fatiguez à courir dans la plaine.

Venez, il en est temps, vous baigner au ruisseau. Tout semble se pencher vers son cristal humide :

Le moucheron brûlant y pose un pied timide ; Et, fatigué du jour, le flexible arbrisseau Y trace de son front la fugitive empreinte. A ses flots attiédis confiez-vous sans crainte ;

Je suis là. Voyez-vous ces poissons innocens ? Ne les effrayez pas ; ils s’enfuiront d’eux-mêmes :