Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 1, Boulland, 1830.djvu/382

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Dans l’ombre où m’enchaînait ma douleur curieuse,
Froide et silencieuse,
J’ai contemplé longtemps ma mort dans leur bonheur ;
Mais les flambeaux éteints m’en ont caché l’horreur !

J’ai dormi, je m’éveille, et ma fièvre est calmée.
Sommeil, affreux miroir !… Je reprends mon bandeau.
Voici l’aurore enfin ! lentement ranimée,
Je vais d’un jour encore essayer le fardeau.