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ÉLÉGIES
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ÉLÉGIE.
Qur, toi, mon bien-aimé, t’attacher à mon sort,
Te parer d’une fleur que la tombe t’envie !
Lier tes jours de gloire à ma tremblante vie,
Et ton baiser d’amour au baiser de la mort !
Me suivre ! toi si cher aux rives enchantées,
Que pour jamais bientôt mes pas auront quittées !
Mes pas que tu soutiens, qui te cherchaient toujours,
Dont la trace légère effleura le rivage,
Où tu m’avais montré des fleurs et des beaux jours,
Où je vais devant toi passer comme un nuage !
Oui, devant toi ma vie incline son flambean,
De ses pâles rayons le dernier va s’éteindre.
Ces fleurs, ces belles fleurs que je ne puis atteindre,
Tu les effeuilleras un soir sur mon tombeau.
La Mort m’a regardée, et ta plainte adorable,
Ma jeunesse, tes vœux, rien ne doit l’attendrir.
Elle m’a regardée, et cette inexorable,
Quand j’écoutais ton chant, m’a dit : Tu vas mourir.
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Oh ! non ; prodigue encor les hymnes, les offrandes ;
Jette-lui ta couronne et tes lauriers en fleurs ;
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