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POÉSIES

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» Sur la rive maternelle » Le doux printemps vous appelle ; » N’aimez —vous plus le printemps ? -Sauvez —vous, pauvre petite, » Sans me demander pourquoi » J’ai choisi ce sombre gîte : >· L’oiseleur, qu’en vain j’évite, » Vous l’apprendrait mieux que moi. »

Alors autour du grand chêne Elle entrevoit des réseaux ; Gémissante et hors d’haleine, Elle veut briser la chaîne Du roi des petits oiseaux. « Vous n’êtes pas assez forte, >> Dit —il ; mais consolez —vous :

» Du monde il faut que tout sorte ; » Dieu n’y plaça qu’une porte, » Et la Mort l’ouvre pour tous. » » » » »

Sur cette plage étrangère, Égales à leur réveil, Et la reine et la bergère, Sous le marbre ou la fougère, Dorment du même sommeil.