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DIVERSES.

L’HIRONDELLE ET LE ROSSIGNOL.

A UN EXILÉ.

PRÊTE à s’élancer, joyeuse, Aux libres plaines des cieux, L’Hirondelle voyageuse A la saison pluvieuse Jetait un long cri d’adieu. Sous un chêne solitaire Elle entend le rossignol ; Sa voix lui fut toujours chère ; Et la jeune passagère Écoute, et suspend son vol.

Elle recueille, attentive, L’accent qui cherche le cœur ; Mais ce chant qui la captive, Dans sa mesure moins vive, N’exprime plus le bonheur ! C A quoi rêvez — vous, dit-elle ? » Les zéphyrs sont au beau temps. 17