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IDYLLES

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IDYLLES.

LA FAUVETTE.
A MADAME GABRIELLE B***.
ADIZU, Fauvette, adieu ton chant plein de douceur :
Il ne charmera plus ma triste rêverie
En pénétrant jusqu’à mon cœur.
Adieu, ma compagne chérie.
Je ne l’entendrai plus ce doux accent d’amour,
Et cette rapide cadence,
Légère comme l’espérance,
Qui m’échappe aussi sans retour.
Adieu, Fanvette ; en ces lieux adorée,
Puisses-tu trouver le bonheur !
Il n’est trop souvent qu’une erreur.
Mais qui peut plus que toi compter sur sa durée ?
De t’entendre tonjours n’a-t-on pas le désir ?
Le méchant qui t’écoute a-t-il encor des armes ?
Et lorsqu’en triomphant tu chantes le plaisir,
Par ta voix célébré, n’a-t-il pas plus de charmes ?
Tu n’as point à prévoir un triste changement :
De tes succès l’aimable enchantement
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