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IDYLLES

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IDYLLES.

LE RUISSEAU.
Le soleil brûlait la plaine ;
Les oiseaux étaient muets ;
Le vent balançait à peine
Les épis et les bluets.
Quelques chèvres dispersées
Sur le penchant des coteaux
Broutaient aux jeunes ormeaux
Les vignes entrelacées.
Les troupeaux, au fond des bois,
S’égaraient dans la bruyère ;
Les chiens étaient sans colère ;
Les bergers étaient sans voix.
On entendait le murmure
D’un ruisseau vif et jaseur,
Qui livrait à l’aventure
Le secret d’un jeune cœur.
Sur les flots de son rivage,
Chloé, fuyant le soleil,
Penchait sa brûlante image,
Belle comme un fruit vermeil.
She

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