Page:Desbordes-Valmore - Poésies, 1822.pdf/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
42
IDYLLES

» Le ruban qu’avait ma mère
» Quand il lui parla d’amour.
» Je cultiverais des roses,
» Pour les cueillir avec toi ;
> J’inventerais mille choses
» Pour t’attirer près de moi.
. Hélas ! ma triste espérance
Néglige un frivole soin ;
»
> Si j’avais ta ressemblance,
> Je n’en aurais pas besoin !
■ Tes yeux bleus ont une flamme
> Pareille aux astres tremblans ;
. Leurs rayons pénètrent l’âme :
» Les miens sont noirs et brûlans.
. Sur ton front ta chevelure
» Forme un gracieux bandeau ;
» La mienne ombre ma ceinture,
» Quand je quitte mon chapeau.
. Comme des feuilles dorées
Se balancent sur les fleurs,
» Sous mille boucles cendrées
> Brillent tes vives couleurs.
» Le jeune orme est ton image ;
» Et, (tout me parle aujourd’hui !)
» Au lierre il prête un ombrage ;
. Je suis faible comme lui :
Die Rady